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Steinbeck, John 
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Au bout de la Scandinavie, une petite ville résiste à l'envahisseur
allemand durant la Seconde Guerre mondiale car les troupes n'ont pu arriver
jusqu'à cette ville reculée. Mais quand les soldats de l'armée allemande
débarquent, la situation se transforme d'un coup. La ville va très vite se
scinder en trois camps. Les collaborateurs, qui croient en l'ordre nouveau nazi,
les soldats allemands, qui prennent possession de la ville, et les
citadins qui résistent, de manière plus ou moins passive. De ce combat à
long terme où règnent l'usure et la terreur, trois personnalités vont se
distinguer. Le maire de la ville, résistant pour sauver sa ville, un collabo
et le colonel nazi. On suit la vie de cette ville et de ses habitants au
travers de ces trois paires d'yeux. Le roman ne se termine pas avec la paix,
mais on en sait suffisamment pour en tirer des leçons.
Ce roman a été écrit en 1942, en pleine guerre. L'auteur a ici une vue très
objective des évènements de cette période. Pour lui, il n'y a pas de
coupables, que des victimes. Tous, que ce soit le colonel, le collabo ou le
résistant, sont des victimes du totalitarisme d'Hitler. Les soldats pleurent
la haine que leur voue le peuple, eux qui croyaient se faire aduler et qui
découvrent qu'Hitler a tort, le collabo qui se fait rejeter par sa ville,
et le résistant parce que tout le monde souffre de la guerre, tout le monde
peut être victime à un moment ou à un autre d'une injustice de la guerre.
Les personnages sont très bien cernés, et les évènements bien compris par
l'auteur. Il nous dirige, lentement mais sûrement, vers une situation atroce
autant pour le peuple envahi que pour le peuple envahisseur. La résistance
passive est une guerre d'usure pour les nerfs des assaillants qui pleurent
leur ancienne vie jusqu'à la folie pour les plus fragiles.
Superbe parabole illustrant le destin commun de tous les hommes
embarqués dans la guerre, quel que soit leur camp, ce livre est à lire
impérativement.
Il est à noter qu'en 1942, lors de la parution du livre, il fut
diffusé « sous le manteau ».
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Cédric Blanchard
(308 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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avant 2001
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